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Musique de la bande annoce de la série Dr House.
→ La robotique peut se vanter de rendre les plus fiers services à l’homme.
→ De la chirurgie osseuse à la neurochirurgie en passant par les prélèvements de peau et la chirurgie mini invasive, les robots se préparent à envahir les blocs opératoires. Les patients en seront les principaux bénéficiaires mais le corps médical ne s’en plaindra pas non plus, car ces innovations représentent une aide pour leur activité et non une menace. Voici quelques exemples de coopération entre les hommes et les robots qui devraient révolutionner le monde de l’hôpital.
♦ Le projet Robocast :
→ Robocast, un projet européen (2008), a créé de nouveaux robots afin de seconder les chirurgiens. Ils sont capables de diviser par dix les tremblements de la main par rapport à celle du chirurgien, ce qui permettra de moins endommager les tissus cérébraux et de faciliter l'accès aux zones sensibles.
Pour l'instant, il n'a servi que pour introduire une sonde dans le crâne d'un mannequin afin de manipuler des tissus ou de recueillir du sang (ou autres liquides).
♦ La chirurgie mini-invasive endoscopique :
→ Derrière ce nom un peu compliqué se cache une méthode plutôt répandue et en apparence assez simple. “Au lieu d'ouvrir le corps, trois petites incisions sont pratiquées à l'endroit de l'intervention chirurgicale”,explique Etienne Dombre, directeur de recherche au CNRS. “Dans la première, le chirurgien introduit un endoscope, un instrument flexible composé de fibres optiques qui lui permet de visualiser l'intérieur du corps humain. Les deux autres constituent les points d'entrée des instruments.”
♦ La chirurgie cardiaque :
→ Ce domaine bénéficiera lui aussi des avancées techniques de la robotique.
→ Dans un premier temps les opérations se feront sans ouvrir le thorax des patients, grâce au mécanisme dit : “dextre” qui consiste a introduire une articulation sous la cage thoracique. Le projet Marge (Modélisation, Apprentissage et Reproduction du Geste Endochirurgical), soutenu par le programme Robea et dont le Lirmm est coordonnateur, a pour tâche de développer les outils nécessaires à la pratique de cette technique.
→ Dans un second temps la robotique parviendrait à surmonter un problème majeur : l’espace de travail du chirurgien et sans arrêt en mouvement (mouvements respiratoires et cardiaques). Or cela pose problème pour les sutures cardiaques nécessaires durant un pontage. Un robot qui s’adapterait à ces mouvements et qui renverrait au praticien une image stabilisée lui faciliterait donc la tâche ! Dans cette idée, les laboratoires participant au projet Marge, ainsi que le laboratoire Techniques de l’Imagerie, de la Modélisation et de la Cognition et le CHU de Grenoble, se sont retrouvés pour travailler dans le cadre d’un autre projet baptisé Gabie pour Guidage Actif Basé sur l’Imagerie Echographique. Première étape et non la moindre : la conception d’un système guidé par échographie destiné à la réparation, à cœur battant, de la valve mitrale. Cette opération est en effet assez représentative en termes de difficultés rencontrées.
♦ Creeping camera capsule (la caméra "capsule" rampante) :
→ Créée pour ramper dans le tube digestif du patient en utilisant ses "jambes" élastiques, le robot transporte une caméra et peut devenir une alternative à l’endoscopie classique.
→ Le robot peut être utilisé pour repérer les ulcères en examinant l’intérieur de l'oesophage, l’estomac, et le duodénum (première partie de l’intestin grêle). Il est développé par Crim Lab à Pise, en Italie.
♦ Swimming camera capsule (la caméra "capsule" nageant) :
→ Guidée par de petits propulseurs, cette caméra a été créée dans le but d’inspecter le système digestif humain. Après avoir été ingurgitée elle va "nager" jusqu’à l’endroit qui doit être étudié.
♦ Probot :
→ “Probot” a été crée pour donner aux chirurgiens des résections (ablation d'une partie d'organe, de tissus pathologique) élargies plus précises, sans fournir plus d’effort. Le chirurgien spécifie le volume a prélever et le robot coupe automatiquement ce qu'il faut, sans avoir besoin de recommencer l’intervention.
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